En 2016, le gouvernement du Canada a mis en place le programme de permis de travail Mobilité francophone pour permettre aux employeurs canadiens situés à l'extérieur du Québec de recruter des étrangers maîtrisant le français pour des emplois hautement qualifiés. Bien que ce programme ne soit offert qu'aux personnes qui peuvent démontrer un haut degré de maîtrise du français, il est important de noter qu'il n'est pas obligatoire de parler français dans l'emploi canadien. En fait, dans l'Ouest canadien, de nombreux employeurs qui ont eu recours à ce programme ont des lieux de travail où l'on parle peu ou pas du tout le français.

Le but du programme Mobilité francophone n'est pas de permettre aux ressortissants étrangers francophones de pourvoir uniquement des postes bilingues ou francophones à l'extérieur du Québec, mais de développer des communautés francophones en situation minoritaire à l'extérieur du Québec. En recrutant des francophones habituels pour travailler au Canada, on espère que ces communautés pourront se développer et s'épanouir.

Quel est le principal avantage du programme Mobilité francophone ?

Le principal avantage de ce programme est que les employeurs situés hors du Québec peuvent embaucher des personnes dont la langue maternelle est le français sans avoir à faire de publicité et à recruter des Canadiens ou des résidents permanents du Canada. Il s'agit d'un avantage distinct, car il permet aux employeurs d'éviter le processus compliqué, coûteux et long de l'Étude d'Impact sur le Marché du Travail (“EIMT”) qui exige une publicité et un recrutement importants avant qu'un ressortissant étranger puisse être embauché. En outre, lorsqu'une EIMT (également appelée lettre de confirmation) est nécessaire pour embaucher un travailleur étranger, l'EIMT doit confirmer qu'il est nécessaire qu'un travailleur étranger occupe le poste et qu'aucun travailleur ou résident permanent canadien n'est disponible pour occuper le poste. Le travailleur étranger ne peut demander un permis de travail qu'après avoir reçu une EIMT positive.

Comment fonctionne le programme Mobilité francophone ?

Pour être admissible à ce programme, les critères suivants doivent être satisfaits :

  1. La profession doit répondre aux exigences des emplois de niveaux 0, A ou B de la Classification nationale des professions (CNP). Le niveau 0 de la CNP s'applique aux employés occupant un poste en gestion dans presque toutes les industries ou secteurs. Le niveau A de la CNP est réservé aux postes professionnels, tandis que le niveau B comprend les emplois techniques ou spécialisés, ainsi que d'autres emplois nécessitant un certain niveau d'études postsecondaires.

Les professions considérées comme “peu qualifiées” par le gouvernement du Canada ne seront pas admissibles à ce programme.

  1. L'employé potentiel doit établir que sa langue habituelle est le français. Pour les personnes qui ont vécu et travaillé dans un pays francophone, cela peut normalement être établi en fournissant des diplômes et des relevés de notes d'écoles où la langue d'enseignement est le français et en fournissant des lettres de référence d'employeurs où la langue de travail est le français.

Toutefois, si une personne est originaire d'un pays non francophone ou ne fournit pas de documents suffisants pour établir leur compétence à communiquer en français, il peut être nécessaire pour l'employé potentiel de passer l'un des deux tests linguistiques approuvés par le gouvernement du Canada pour démontrer leur maîtrise du français.

Le programme Mobilité francophone permet-il aux personnes de vivre au Canada de façon permanente ?

Ce programme ne permet à une personne d'être au Canada que pour une période de temps limitée. Si une personne souhaite vivre au Canada de façon permanente, il ou elle doit examiner le processus pour devenir un résident permanent.

Comment le programme Mobilité francophone aide-t-il une personne à obtenir la résidence permanente ?

Bien que ce programme ne mène pas automatiquement à la résidence permanente canadienne, les personnes qui répondent aux critères d'un permis de travail de Mobilité francophone (c'est-à-dire, les personnes qui occuperont un emploi hautement qualifié et maîtrisent le français), seront normalement qualifiées pour la résidence permanente canadienne.

L'immigration francophone par le système fédéral d'Entrée express

Pour les personnes qui cherchent à s'établir hors du Québec, la voie la plus rapide vers la résidence permanente passe par le système d'Entrée express du gouvernement fédéral. Le système d'Entrée express attribue aux candidats un certain nombre de “points” pour divers facteurs, telles que :

  • l'âge ;
  • le niveau d'éducation ;
  • le niveau d'éducation au Canada ;
  • l'expérience professionnelle à l'étranger ;
  • l'expérience professionnelle au Canada ;
  • la compétence linguistique en anglais ;
  • la compétence linguistique en français ; et
  • la présence de frères et sœurs au Canada, entre autres facteurs.

Bien que le système d'Entrée express ne soit pas un système d'immigration dédié aux demandeurs francophones, si un demandeur peut démontrer un niveau élevé de compétence en français et en anglais, la probabilité d'être accepté dans le cadre de ce programme est plus élevée que pour les candidats qui ne maîtrisent que l'anglais ou le français.

L'avantage du système d'Entrée express est sa rapidité par rapport aux autres programmes canadiens de résidence permanente. Lorsqu'un candidat est invité à présenter une demande de résidence permanente, il ou elle peut soumettre leur demande en ligne. La norme de traitement pour ce type de demande est de six (6) mois à compter de la réception de la demande.

L'immigration francophone par un Programme des candidats des provinces

Dans certains cas, une personne n'est pas admissible à la résidence permanente par le biais du système d'Entrée express, et doit examiner si il ou elle est admissible par le biais de l'un des programmes des candidats des provinces ou territoires (PCP) de l'Ouest canadien.

Bien que chaque programme ait des volets et critères différents, dans la plupart des cas, les personnes qui ont travaillé à temps plein dans une province ou un territoire de l'Ouest canadien pendant un certain nombre de mois, tel que prescrit par cette juridiction particulière, seront qualifiées admissibles à la résidence permanente. Il est nécessaire d'examiner attentivement les critères de chaque PCP avant de soumettre une demande.

Dans certaines provinces, la probabilité d'être accepté dans le cadre d'un PCP est plus élevée pour les demandeurs bilingues que pour les demandeurs qui ne maîtrisent que l'anglais ou le français.

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