Il est crucial de mettre en place des normes mondiales visant la divulgation obligatoire des facteurs ESG, et les entreprises canadiennes devraient saisir cette occasion pour intégrer le filtre de la durabilité dans tout ce qui a trait à la gouvernance, à la stratégie d'entreprise, à la valeur d'une entreprise et aux risques, alors que les gouvernements et les organismes de réglementation s'orientent vers la divulgation obligatoire des facteurs ESG, déclare Wendy Berman, associée chez McCarthy Tétrault, au magazine Canadian Lawyer

Wendy, qui dirige le  groupe Litige en valeurs mobilières de McCarthy Tétrault, a parlé au magazine Canadian Lawyer  du contexte complexe et en pleine évolution de la divulgation des facteurs ESG et des importantes occasions créées par la perspective d'une divulgation obligatoire des facteurs ESG, en particulier parce que nous nous dirigeons vers une économie carboneutre. 

« Plutôt que de vous lamenter dans votre coin, vous pouvez saisir toutes les occasions qui se présentent pour intégrer les facteurs ESG dans votre entreprise – c'est un domaine passionnant, qui évolue rapidement, et qui offre la possibilité de montrer le chemin en étant bien entouré », déclare Wendy. 

Wendy, qui conseille les entreprises sur les questions  d'ESG et de durabilité, explique que les entreprises devraient considérer le passage d'un cadre volontaire à un cadre obligatoire comme étant une évolution positive, qui atténuera les risques de « fuite de capitaux » et d'« écoblanchiment ». 

« Je pense que le débat concernant la divulgation obligatoire et la divulgation volontaire est terminé, malgré tout le temps passé au fil des années à débattre des avantages et des inconvénients de chaque option », déclare Wendy, qui a récemment été nommée membre du comité consultatif auprès du chef de la direction de la  Commission des valeurs mobilières de l'Ontario

« La raison pour laquelle je pense que le débat est terminé, c'est que nous avons vu les résultats obtenus en l'absence de normes visant la divulgation obligatoire, qui démontrent clairement la nécessité d'établir des normes mondiales de divulgation obligatoire. Car sans elles, il n'existe aucune règles de conduite cohérentes et claires visant la divulgation des opportunités et des risques liés à la durabilité. » 

Planification du passage vers la carboneutralité

Selon Wendy, qui prendra la parole au sommet ESG du magazine Canadian Lawyer le 12 octobre prochain, la divulgation des facteurs ESG est « cruciale pour assurer une transition juste vers une économie carboneutre ». 

Bien qu'il soit difficile de créer une norme mondiale harmonisée de divulgation acceptable pour tout le monde, Wendy précise que le cadre volontaire « n'a pas réussi à assurer la cohérence requise et la comparabilité nécessaire pour fournir aux investisseurs des renseignements utiles pour leur prise de décision ». 

Toutefois, Wendy prévient qu'un système unique n'est pas la solution. Le cadre doit plutôt faire partie d'une solution globale permettant l'évolution rapide du contexte lié aux facteurs ESG et reconnaissant les intérêts régionaux et sectoriels particuliers. 

Wendy part du principe que toutes les entreprises ont besoin d'un plan de durabilité. Il n'y a « aucune entreprise ou secteur d'activité » qui ne ressentira pas les effets du changement climatique et qui n'aura pas besoin d'intégrer le filtre de la durabilité dans tous ce qui a trait à ses activités et de mettre en place de véritables processus de gouvernance pour évaluer et gérer les opportunités et les risques liés aux facteurs ESG à court, moyen et long terme pouvant avoir une incidence sur la stratégie de l'entreprise et sa valeur. » 

Wendy explique également qu'une fois qu'un plan ESG est en place, les entreprises doivent « collaborer de manière proactive avec leurs parties prenantes ». Les régulateurs, les actionnaires institutionnels et les clients « surveillent la façon dont les entreprises réagissent aux opportunités et aux risques liés à la durabilité, et ils suivent de près les résultats en analysant ce que vous dites vouloir faire, ce que vous faites vraiment et ce que vos pairs font ». 

Wendy avertit que l'« écoblanchiment » devient un « risque très important » sur les marchés financiers, et que c'est la raison pour laquelle les entreprises doivent être proactives pour élaborer de véritables processus pour ce qui est de la gouvernance, de la stratégie et des risques liés aux facteurs ESG. 

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